Le parc naturel régional du Luberon : entre merveilles de la nature et patrimoine
- lepetitcheneapt
- 12 avr. 2022
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Dernière mise à jour : 22 avr. 2022
Le Parc naturel régional du Luberon s’étend d’est en ouest entre les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse et comprend trois « montagnes » : le Luberon oriental, le Grand Luberon et le Petit Luberon. Il abrite une faune et une flore d’une exceptionnelle diversité ainsi qu’un patrimoine architectural et paysager de grande valeur.


Le Parc naturel régional du Luberon, c’est aussi un territoire vivant peuplé de 174 500 habitants, résidant dans 77 communes, dont les quatre villes d’Apt, Cavaillon, Manosque et Pertuis.
Depuis 1997, le rôle essentiel du Luberon dans l’équilibre écologique régional et la valeur patrimoniale de ce territoire au plan international est officiellement reconnu par l’UNESCO. La charte du parc naturel régional, c’est le projet de développement durable élaboré pour le Luberon, un contrat signé par les collectivités territoriales concernées à l’issue d’une vaste concertation entre élus, forces vives, administrations et grand public.

La charte du Parc du Luberon est structurée selon 4 axes, qui traduisent les missions d’un parc naturel régional du Luberon.
Protéger les paysages, transmettre les patrimoines et gérer durablement les ressources naturelles.
Développer et ménager le territoire, en contribuant à la définition et à l’orientation des projets d’aménagement.
Contribuer au développement économique et social, en créant des synergies entre environnement de qualité et activité économique.
Assurer l’accueil, l’éducation et l’information, en favorisant le contact avec la nature, en sensibilisant les habitants aux problèmes environnementaux (et notamment les scolaires), pour partager le projet de territoire.
Une cinquième mission vient renforcer ces 4 axes, à savoir : réaliser des actions expérimentales ou exemplaires et participer à des programmes de recherche et d’innovation.

PATRIMOINE NATUREL, RICHESSE ET DIVERSITÉ DES MILIEUX NATURELS DU LUBERON
Pelouses sèches, plateaux, falaises, gorges profondes, combe, forêts de pin, de cèdre ou de chêne, alternant avec les broussailles de la garrigue, plaines alluviales où divaguent rivières et rus… Le Luberon possède une multitude de milieux naturels, réserves d’une biodiversité exceptionnelle : 1 800 espèces de végétaux (35% de la flore française) dont 70 protégées statutairement, 135 espèces d’oiseaux (50%), 2 300 espèces de papillons (40%). Tout ce patrimoine géologique, minéralogique, floristique, faunistique et paysager concourt à un ensemble écologique indissociable que le Parc du Luberon inventorie, cartographie et protège depuis quarante ans.

FAUNE SAUVAGE DU LUBERON
270 espèces animales vertébrées peuplent le territoire du Parc naturel régional du Luberon, mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, formant ainsi dans l’arrière-pays provençal l’espace naturel protégé présentant la plus belle diversité animale. Cette biodiversité résulte principalement de la position de cet espace, entre le littoral méditerranéen avec ses garrigues rocailleuses, et l’espace alpin, avec son relief contrasté et ses espaces forestiers. Sans oublier la Durance, cours d’eau principal et véritable trait d’union entre les mondes alpin et méditerranéen. La variété des paysages (« biotopes »), la diversité des sols, la présence de l’eau, l’importance du couvert végétal, les reliefs, se conjuguent pour apporter toute sa richesse à cet espace naturel, dont l’aspect et les espèces animales ont également été fortement influencés par la présence humaine.

BIODIVERSITÉ DOMESTIQUE
UN PATRIMOINE FRUITIER REMARQUABLE MAIS MÉCONNU
La Provence bénéficie d’un patrimoine fruitier aux noms évocateurs : – pommes : Provençale rouge d’hiver, Bouquepreuve, (pour preuve en bouche), Vauriasse (pour Valréas), Blanche du Luberon, Pointue de Trescleoux – figues : Noire de Caromb, Violette de Solliès, Grise de Tarascon – bigarreau Pélissier – griotte de Provence – coing de Provence – amandes : Floquette, Demi-tendre d’Apt, Princesse, Tournefort – prunes : Blanche du Luberon, Perdrigon – abricots : Précoce de Boulbon, Rosé de Provence, Poman rosé – olive : Verdale de Carpentras – jujube de Provence – kaki de Provence – grenade de Provence De nombreuses espèces n’ont pas fait l’objet de recherches pour la création variétale, du fait de leur faible importance économique. Les variétés anciennes sont alors les seules disponibles ; c’est le cas pour le figuier, l’olivier, l’amandier, voire le poirier. À l’opposé, des espèces comme la pomme ont fait l’objet de créations variétales standard, qui ont conduit à l’abandon de variétés dont certaines méritent d’être réhabilitées. Inventorié et protégé par le Parc du Luberon depuis quarante ans, le patrimoine génétique fruitier résulte d’un travail séculaire de sélection par les sociétés rurales, véritable mémoire vivante conservée pour le futur.

PATRIMOINE CULTUREL LE PATRIMOINE BÂTI, TÉMOIGNAGE DE L’HISTOIRE DU LUBERON
De la cabane en pierre sèche (la « borie », symbole du Parc du Luberon) à la bastide aristocratique, en passant par les pigeonniers, les chapelles rurales, les châteaux fortifiés ou les maisons paysannes, la grande variété des édifices bâtis témoigne de l’histoire et de la singularité du Luberon. En épousant les contraintes du milieu naturel, les constructions et les activités humaines ont créé, au fil des siècles, des paysages remarquables et des villages perchés pittoresques, tout en forgeant une identité régionale. C’est ce patrimoine, transmis par les générations passées, qui permet de reconnaître aujourd’hui encore au premier coup d’œil, le Luberon parmi tant d’autres territoires.
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